Adieu, l’ami Diaki

mar, 05/08/2018 - 02:00

Journal Le Terroir - Lorsqu’il m’appela, à la fin du Congrès ordinaire du parti Islamiste, c’est pour m’informer qu’il est désigné 3ème Vice-Président de TAWASSOUL. Je le félicite immédiatement et lui fait la promesse de publier aussitôt l’information sur CRIDEM. L’article est rédigé mais dans la soirée qui suit, j’apprends le décès de ma grande sœur, Oumou DIOP.

Le deuil passé, j’oublie l’article. Un mois plus tard, mon téléphone sonne et je décroche, c’est une voix cassée qui me répond, l’ami je suis malade et j’ai décidé de partir en Tunisie pour des soins.

Le temps de me préparer pour aller à Nouakchott pour lui rendre visite, il était déjà à Tunis. Khadjettou, son épouse que j’ai joint au téléphone me fait savoir qu’elle reçoit ses nouvelles à travers d’autres canaux et pas directement auprès de lui.

L’inquiétude ne cesse de grandir en moi. Je croise l’une des mamans du quartier près de la mosquée vers 11 heures du matin qui m’apprend la nouvelle de son décès. J’ai du mal à y croire. Lorsque la délégation de Tawassoul débarque à Boghé convoyant le corps accompagné de l’ancien maire, Adama Moussa BA et je le vois allongé, je rends grâce à Allah et accepte la volonté divine.

Il n y’a que la mort qui pouvait nous séparer. Nous avons, Abdoulaye Diakitté et moi, tout fait ensemble depuis notre bas âge à nos jours. Une amitié naturelle, politique, sociale, culturelle, intellectuelle et religieuse. Si je devais confier mes secrets personnels, ceux de la famille, je m’adresse à lui.

Si je déborde, il me rappelle à l’ordre, il n’hésite pas à dire la vérité à qui que ce soit. Nous étions complices, les deux. S’il est à Boghé, il mange et dort à la maison et si je suis à Nouakchott, je suis chez lui.

Dites à Jules DIOP, s’il veut que les fidèles de la mosquée répondent à son appel, il n’a qu’à accomplir ses prières quotidiennes à la mosquée ; lançait le défunt à mon messager en 2004 venu informer le public du baptême de mon fils aîné, Oumar à Boghé.

Chronique dans les mosquées, prêchant en tout temps la parole d’Allah, assister les pauvres, combattre l’injustice et l’arbitraire était son crédo. Militant politique très actif, dans le cadre des mouvements politiques clandestins, du FDUC, de l’UFD, de l’UFD/ère nouvelle, de l’UFP et enfin à Tawassoul grâce à sa conviction profonde pour la religion musulmane mais aussi à sa proximité avec Mohamed Jemil O Mansour avec qui il a fait connaissance depuis l’UFD.

Il a été un grand gréviste à l’Université de Nouakchott. Après les études Universitaires, il se lance dans la vente ambulante de la menthe avant d’intégrer la Word Vision qu’il quitta plus tard.

Il atterrit après son départ de cette organisation non gouvernementale à l’Agence Nationale de la Promotion de la Pierre Taillée. Sa conviction politique pour Tawassoul lui vaudra quelques déboires dans cette boite.

Il a été président de l’ASCBD à Boghé en 1995-1996. Il est ami au grand de cette république, Sy Mamadou Hamadi, Mohamed Jemil Mansour, Ahmed O Hamza, Kane Hamidou BABA, Lo Gourmo Abdoul, feu, Wane Alpha, Sy Sidi, Djigo Djibril entre autres. Il fut grand sportif avec un penchant pour le basket-ball.

Barry Baba chez qui, il passait la journée la plupart des journées pour la prière du vendredi avec Kissima Diagana, directeur de publication du journal La Tribune et moi au cas où je suis présent à Nouakchott perdent un grand ami. La Mauritanie perd un grand homme, une valeur sûre. Soyez très forts, Oumar, Khadijettou, Rougui, Dieyna, Baba Kéthiel, Mohamadou, Abou, N’Diayel, Baba Barry, Kissima, Djigo Djibril alias clou et tous les autres.

Nos vifs remerciements pour l’ensemble de ses camarades du parti Tawassoul qui l’ont accompagné jusqu’au bout. Ils ont pris en charge les frais de son départ en Tunisie. Un jeune médecin, militant du parti lui tient compagnie.

Lorsqu’il est décédé, ils ont même fait retarder le décollage de l’avion qui a rapatrié le corps, organisé une prière mortuaire à la mosquée Ibn Abbass et convoyé le corps jusqu’à Boghé. Le président de Tawassoul en tête.

L’ancien président, Mohamed Jemil a débarqué deux jours après à Boghé pour présenter ses condoléances à la famille. Qu’Allah, le tout puissant vous accueille, l’ami Abdoullah dans son saint paradis, Amin.

Votre ami et frère, Daouda Abdoul Kader DIOP dit Jules.

CRIDEM