Les communautés négromauritaniennes étaient considérées jusqu’à hier comme étant les moins éparpillées et les plus harmonieuses, pour assurer une lutte politique et socioéconomique commune.
Une qualité qui leur donne une avance par rapport aux autres composantes du pays, dispersées en tribus et en clans, chacune mue par la réalisation de ses propres intérêts avant ceux de la Nation toute entière.
La communauté des Soninkés ou les communautés sarakollé, de Mauritanie, sommes-nous en droit de dire, viennent d’étaler publiquement cette division, après cette allégeance faite à l’homme fort de Nouakchott, Ould Abdel Aziz par certains de leurs leaders pour s’inscrire en faux contre d’autres voix hostiles à l’ordre politique et socioéconomique prévalant, qu’ils qualifient d’exclusion.
A l'issue d'une audience qui a été accordée par le Président de la République à des Représentants de la communauté Soninké au palais présidentiel sous la présidence du doyen de la communauté M. Camara Bengourou, leur porte paroleWaiga Abdoulaye a indiqué à l’opinion qu'ils sont venus pour apporter un démenti catégorique à un communiqué publié en leur nom sur les colonnes des médias par un groupe de jeunes.
"Nous avons dit à Son Excellence que ce communiqué n'engage que le nombre des jeunes qui l'a publié, et que ceux-ci ont toute la liberté d'exprimer leurs avis, mais que cela ne représente pas l'opinion de la communauté Soninké, bien que publié en son nom", a-t-il ajouté.
Et de dire : « nous sommes venus pour dire au Président de la République que ce communiqué ne représente pas la vision de la communauté et ne reflète pas sa conviction ». Selon des officiels, le choix des délégués de la communauté qui ont rencontré le Président de la République a été fait par une assemblée générale englobant la majorité de la communauté Soninké, qui nous a chargé de transmettre ce message au Président de la République".
Notons que dans un récent communiqué, le Conseil Représentatif des Sooninko de Mauritanie (CRSM), réagissant au projet de dialogue politique en gestation, a évoqué ce qu’il a appelé «l’absence d’impartialité de l’oligarchie, érigée en système prétorien, administratif et notabiliaire, dans la construction nationale, entrainant la déliquescence de l’État-Nation ainsi que la faillite de l’intégration du concept de citoyenneté, mais aussi, la non prise en compte des réelles préoccupations des populations par la plupart des partis politiques, obnubilés par les seuls agendas électoraux ».
C’est fort probable que les hôtes du Président de la République sont venus le voir pour se désolidariser de telles critiques à l’endroit du pouvoir.
Md O Md Lemine
source:Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie) via cridem
