A propos d’un troisième mandat :
« Ils ont voulu aujourd'hui propager des mensonges et des allégations infondés, que personne n'avait auparavant soutenus, qui n'existent que dans leur imaginaire, rien que pour créer des problèmes à ce pays et lier son destin à celui d'Etats instables, que je ne veux pas citer ». Si tel est cas alors,
« Ils », «Monsieur le président nous vous livrons la liste des « ils » » : ce sont eux qui l’ont " »réclamé sur tous les toits publics et privés », il s’agit de :
--Le ministre de la justice,
-- Le ministre des finances,
-- Le porte parole du gouvernement, (le plus zélé),
-- Les dirigeants du parti Etat- parti que vous avez constitué vous même de vos propres mains-
--- Sans compter tous les autres manipulateurs invétérés qui tournent autour du palais.
Monsieur le président, ils n’ont pas seulement propagé du « faux », des mensonges et allégations infondées, puisque ce sont vos « amis », ils vous ont aussi et surtout, et c’est le plus grave, demandé ou poussé à violer la constitution du pays, ils vous ont incité et poussé au parjure dans la République Islamique de Mauritanie. Vous avez malheureusement laissé faire sans aucune réaction officielle ni officieuse, réaction qui aurait pu mettre fin à leur turpitude.
Donc Monsieur le président, vos menaces sont très probablement directement destinées à ces propagateurs, à ces colporteurs à ces malfaiteurs qui n’ont comme vision que leurs intérêts personnels égoïstes. A mon avis ils mériteraient même d’être mis hors d’état de nuire.
Quoi qu’il en soit, ces menaces ne sont et ne peuvent pas être destinées à l’opposition, qui, en réalité, n’a fait que son devoir et cette fois-ci merveilleusement bien. Et dans tous les cas toute menace contre l’opposition est non seulement stérile et vaine, et ne pourra qu’envenimer davantage un climat déjà chaotique.
Monsieur le président, quand vous dites que : si vous l’avez voulu ou désiré, vous n’aurez « pas peur ni honte » de demander la modification des articles 26 et 28.
Si quand même dans les normes, Monsieur le président. C’est vrai que en matière de coup d’Etat vous êtes rompu, puisque vous êtes multi récidiviste, mais musulman vous l’êtes, et vous aviez juré le Coran dans la main que vous respecterez ces articles de la constitution et tous ceux qui leurs sont liés. Tout musulman à peur et craint le jugement dernier et évite la honte de ce jour.
Mais Monsieur le président lorsque vous dites : vous avez suspendu la Constitution lors de précédents coups d’Etat et qu’en revanche vous estimé que cette fois la modification de la Constitution ne « sera pas dans l’intérêt de la Mauritanie.
Monsieur le président en suspendant la constitution, avec quelle légitimité l’avez-vous fait ? En plus vous faites quand même un aveu grave et inquiétant.
En n’ajoutant : cette fois-ci que vous avez estimé que la modification ne « sera pas dans l’intérêt de la Mauritanie ».
Monsieur le président, votre jugement ou votre estimation ou appréciation personnel(le) suffit-il pour modifier un constitution d’un Etat?
En prononçant ces mots, vous n’êtes pas, sans le vouloir certainement, entrain de vous donner ou de vous façonner une image d’un dictateur ?
Monsieur le président, si cette situation grave et ce climat malsain sont les « fruits » des conseils de vos collaborateurs, ou de ceux qui se prêtent d’être vos amis, il est temps que vous rendez compte des dégâts qu’ils vous font commettre, et à travers vous contre le pays.
Si ce sont des décisions personnelles et solitaires, la situation grave du pays vous interpelle et vous oblige, cette fois-ci, à une vraie « rectification » par un bilan honnête et sincère sur le plan social, économique et politique afin de mesurer les graves dangers qu’encourent aujourd’hui le pays.
Monsieur le président, toutes ces tensions qui ont monopolisé toute l’énergie du pays pendant plus de vingt jours, n’ont abouti comme conclusion, en dehors de la rhétorique et la phraséologie creuse sur l’unité nationale et la démocratie et autre, qu’à la modification du drapeau national et à la suppression du sénat.
Vous ne serait probablement d’accord avec nous, mais c’est bien dans ce cas de figure qu’alors l’expression « la montage accouche d’une souris »prend tout son sens. En plus dans le cas présent d’une maigre souris suspecte et affamée.
Monsieur le président, ce pays a plus que besoin d’un véritable dialogue national INCLUSIF. Il faut éviter à ce peuple encore d’autres souffrances en plus de celles qu’il endure déjà depuis longtemps.
Maréga Baba/France.